Diffusion de la recherche
Interventions médiatiques
31 août 2020 - Quel usage critique de la notion de « race » ?
Invitée de la rédaction RCJ : Sarah Mazouz, sociologue, chargée de recherches au CNRS
pour son livre « Race » publié chez Anamosa - Collection « Le mot est faible » (Septembre 2020)
Lien internet : YouTube ; recherche : Sarah Mazouz Race
Collaborations associatives
Après une première expérience menée en 2018 par Damien Boone, post-doctorant,
le CERAPS s'associe depuis 2020 au dispositif Apprentis chercheurs mis en place par l'Arbre des Connaissances (http://arbre-des-connaissances-apsr.org/nos-actions/les-apprentis-chercheurs/) et animé à Lille par Ghaffar Muharram, chercheur à l'institut Pasteur.
Le CERAPS accueille dans ce cadre des collégien.ne.s du collège Verlaine pour les sensibiliser à la démarche de recherche en sciences sociales à travers la réalisation d'une petite recherche sur un sujet identifié avec eux.
Présentation du protocole mis en place par D. Boone et F. Ferchaud Janvier Mai 2018 ----> ICI
La Boutique des Sciences établit un pont entre des acteurs associatifs confrontés à des problématiques concrètes et des acteurs de la recherche scientifique.
Lien internet : "ICI"
Elle permet à la société civile organisée (associations, conseils de quartiers, groupes de parents d’élèves…) de collaborer avec une équipe scientifique (étudiants en stage encadrés par des chercheurs) pour répondre à une question d’intérêt général.
Ensemble, ils co-construisent la recherche pour produire des résultats, libres de droit. Il ne s’agit pas ici de mobiliser les citoyens pour des projets de recherche. Ce sont les personnels de la recherche qui se mobilisent pour répondre aux demandes de la société.
Ainsi, les citoyens développent leurs compétences et leur « pouvoir d’agir » tandis que les scientifiques accèdent à des questions et des terrains d’études originaux tout en contribuant à résoudre des problèmes concrets.
Les activités du programme recherche participative sont coordonnées et réalisées par l'équipe de la Boutique des sciences dont font partie au sein du CERAPS
Martine Legris, Sociologue, Ingénieure de recherche ainsi que
Carolina Camila Gutierrez, Ingénieure d'études
La Plateforme des Soutiens aux Migrant.e.s (PSM) soutient les personnes, collectifs et autres associations qui viennent en aide aux personnes migrantes le long du littoral Nord de la France. La PSM est un espace d'échange d'informations, de formation et de prise de recul qui permet aux bénévoles et militant.e.s d'avoir une compréhension plus globale de ce dont ils ou elles sont témoins au quotidien auprès des personnes qui subissent les politiques migratoires. Le réseau d'aide aux personnes exilées bloquées à la frontière franco-britannique est riche de ses différences : antennes d'associations nationales, associations locales,
collectifs, personnes agissant à titre individuel, strictement humanitaire, ou organisant des mobilisations d'ordre politique, etc.
La PSM est également le lieu où ces différent.e.s actrices et acteurs peuvent discuter, décider et organiser des actions et des campagnes interassociatives.
Pour en savoir plus : https://www.psmigrants.org/site/
La PSM réalise actuellement un rapport de recherche, auquel le CERAPS est associé.
Celui-ci analyse les politiques publiques migratoires menées à la frontière franco-britannique depuis 30 ans, ainsi que leurs effets sur les personnes exilées bloquées à la frontière.
La réalisation de ce rapport est confiée à Pierre Bonnevalle, chargé de recherche, qui, à ce titre, est affilié au CERAPS. Un comité scientifque, auquel participe Fabien Desage, membre du CERAPS, accompagne la recherche.
L’Observatoire des Libertés Associatives est une initiative de recherche-action rassemblant acteurs de la société civile et chercheurs. --- > Site internet
Notamment porté par Julien Talpin et Antonio Delfini au CERAPS ainsi que Karel Yon (IDHES), il permet d’articuler la production de connaissances scientifiques à un travail d’interpellation des pouvoirs publics quant à l'autonomie des associations et des contre-pouvoirs citoyens dans la société française.
• Documenter 100 cas de répression et d’entraves aux libertés démocratiques des associations sur des échelles (locale, régionale, nationale) et des thématiques (logement, ville, environnement, migrations) diversifiées.
• Analyser ces situations pour constituer une typologie des atteintes aux libertés, une meilleure définition des libertés touchées et un référentiel d’action publique pour les protéger
• Publiciser le diagnostic et l’analyse auprès des réseaux associatifs et institutions publiques concernées afin de contribuer à une action conjointe
• Construire des propositions constitutives d’un bouclier démocratique pour les associations avec des droits et des dispositifs à même de limiter les différentes formes de répressions
Associations membres et contributrices de l’observatoire
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CRID – Centre de Recherche et d’Information pour le Développement
APPUII – Alternatives pour des projets urbains ici et à l’international
CAC – Collectif des Associations Citoyennes
Pas Sans Nous
FNE France Nature Environnement
Vox Public
Alliance Citoyenne
Ligue des Droits de l’Homme
Le Mouvement Associatif
Il s’intègre dans la coalition pour les Libertés Associatives réunissant également :
Cimade, Tous Migrants, ADM Action Droits des Musulmans, La Quadrature du Net, Framasoft, le ReAct, la Fédération des Arts de la Rue, Génération Avisée, Vent d‘Assos, Agir pour l’Égalité, Sortir du Nucléaire, Sciences Citoyennes
L’Observatoire est porté par l’ Institut Alinsky, un centre d’études et de formations dont le Conseil Scientifique est présidé par Julien Talpin. L’institut mène des recherches-actions sur les conditions d’émergence et de reconnaissance des contre-pouvoir pour démocratiser les institutions et les services publics.
Conseil scientifique
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Marie-Hélène Bacqué : Professeure d’études urbaines à l’université Paris-Ouest/Nanterre
Romain Badouard : Maître de conférence en sciences de l’information et de la communication, à l’université Paris 2
Hélène Balazard : Chargée de recherche en science politique, ENTPE, Vaulx-en-Velin
Julia Cagé : Professeure d’économie, Sciences Po Paris
Marion Carrel : Maîtresse de conférence en sociologie à l’université de Lille
Vanessa Codaccioni : Maîtresse de Conférence en science politique à l’université Paris 8
Benjamin Ferron : Maître de conférence en sciences de l’information et de la communication, à l’université Paris 12
Guillaume Gourgues : Maître de conférence en science politique à l’Université Lyon 2
Stéphanie Hennette-Vauchez : Professeure de droit public à l’université Paris-Ouest/Nanterre
Jean-Louis Laville : Professeur de sociologie au CNAM
Marwan Mohammed : Chargé de recherche en sociologie, CNRS/CUNY
L'Observatoire
Les fonctions démocratiques des associations de veille, d’information critique, d’alerte ou d’interpellation des institutions publiques sont connues. Elles sont insuffisamment protégées. Les libertés associatives de base, telles que codifiées dans la loi 1901 (liberté de créer ou d’adhérer à une association et d’exercer des activités dans ce cadre) sont un socle fondamental solide et bien codifié en France. Mais ce n’est pas le cas de la composante « citoyenne » et proprement démocratique des activités associatives conçue comme la participation collective aux décisions, actions publiques et règles qui régissent la cité.
Il existe pourtant de multiples formes de répression des mobilisations associatives qui entravent leurs activités démocratiques et contribuent au quotidien à la démobilisation citoyenne. Si ces pratiques sontt bien connues des chercheurs et acteurs associatifs concernés, elles demeurent peu documentées tant par les sciences sociales que les réseaux associatifs en question. Si les formes plus manifestes de répression (violences policières dans les manifestations par exemple) font l’objet d’émois et de condamnations, les formes plus routinières, ordinaires et quotidiennes de répression et de domestication de la vie associative sont une réalité bien souvent invisible en dehors des cercles concernés.
L’objectif de cet observatoire est dès lors de donner à voir ces formes de répression, afin de contribuer à les mettre à mal : coupes de subvention sanctions suite à des mobilisations citoyennes, expulsion de locaux publics ou entraves à leur accès, procès, amendes, attaques symboliques sur la réputation, etc. les formes de la répression sont diverses et méritent d’être documentées, analysées et publicisées davantage. Malgré la variété des formes et des thématiques concernées, nous retenons l’hypothèse d’une continuité entre ces pratiques et la nécessité d’une approche transversale de la question.
-----> Recensement et documentation
Les témoignages pourront s’appuyer sur trois types de sources :
• Un témoignage direct des acteurs ciblés via le remplissage d’un questionnaire dédié sur le site internet. Activation des réseaux: Coalition contre les régressions démocratiques, CAC, Pas Sans nous, Vents d’asso, APPUII, Alliance Citoyenne, Coordination pour le droit à la ville, Cimade, CCIF, LDH, FUIQP
• Des enquêtes conduites par des chercheurs en sciences sociales
Onze chercheurs contributeurs à la journée d’étude “Démobiliser les quartiers populaires. Répression, disqualification et cooptation comme stratégies de gouvernement”, le 17 janvier 2019 à Lille ont déjà été sollicités.
• Des enquêtes conduites par des journalistes d’investigation
Un partenariat avec des journalistes ou des étudiants en école de journalisme est envisagé. L’observatoire pourrait rémunérer les journalistes pour qu’ils conduisent un travail d’enquête relatif à une expérience de répression qu’ils/elles ou que nous aurions repéré. Après avoir rencontré les différents acteurs en présence et mené l’enquête, ils/elles pourraient remplir le formulaire décrivant l’expérience. Ils pourraient également publier des articles dédiés dans des journaux, dont les liens seraient présents sur le site. Les journalistes partenaires:
> journaux critiques locaux (Le postillon, La Brique, Bondy Blog, Médiacité, …)
> étudiants journalistes (ESJ Lille, Ecole de journaliste de Grenoble, reporters citoyens etc.)
> (pigistes de la presse quotidienne régionale)
> des journaux nationaux sur ce créneau: Mediapart, Fakir, Reporterre, Basta
Les témoignages prendront la forme suivante :
• Description détaillée de l’expérience répressive par la victime : quelles méthodes, quels moyens, qui en sont les acteurs
• Réponses apportées à la répression: demandes de rencontre avec les institutions, interventions dans la presse, manifestations, etc.
• Conséquences de l’expérience associative sur la structure : démobilisation, remobilisation, recherche de financements alternatifs, etc.
Un espace dédié au point de vue institutionnel sera également mis en place. Toutes ces affaires suscitent des interprétations contradictoires selon les acteurs. A ce titre, l’observatoire veillera à mettre en avant les contradictions.
-----> Production d’analyse
Sous la direction de Julien Talpin, chercheur en science politique au CNRS, une équipe d’universitaire est constituée, en partenariat avec le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) Démocratie et Participation qui regroupe la plupart des chercheurs travaillant sur la démocratie participative, coprésidé lui-même par Julien Talpin et Marion Carrel.
A partir des travaux du sociologue Erik Olin Wright (2017 [2010]) sur les formes de répression de l’action collective, on pourra distinguer ce qui relève des contraintes juridiques et policières et ce qui a trait à la fabrique du consentement, au façonnement des intérêts et de leurs expressions pour limiter les dissensus. Il s’agira également d’identifier les stratégies qui se manifestent également de façon plus discrète par des formes de « répression à bas bruit », où les gouvernants tentent de contraindre les mobilisations en disqualifiant les acteurs, en les empêchant d’accumuler des ressources matérielles (locaux, subventions, etc.) (Talpin, 2016a), ou en les cooptant via des stratégies clientélistes (Masclet, 2003; Marwell, 2007; Mattina, 2017; Hadj Belgacem, 2016). L’enjeu sera d’aboutir à une typologie des tactiques et stratégies, publiques ou cachées, qui visent à contraindre la contestation et les velléités d’action collective (Scott, 2008 [1990]).
-----> Publicisation
La publicisation du travail de documentation et sa diffusion pourra prendre plusieurs formes :
• Des publications : des articles et un rapport
• Evènements : conférence co-organisée avec le GIS Participation
• Représentation graphique des données sur un site web dédié de toutes ces histoires,
o Approche géographique (carte interactive, où en cliquant sur une ville ou un quartier
une histoire de répression pourrait apparaître).
o Classement thématique par type de pratiques répressives.
OLPP ---- > L’Observatoire Lillois des Pratiques Policières
L’observatoire lillois des pratiques policières est un collectif constitué en vue de produire un travail d’objectivation au long cours des pratiques policières dans le but de participer à la préservation du droit de manifester, droit fondamental en démocratie. Il s’appuie sur le travail d’observateurs et d’observatrices et est soutenu par la Ligue des droits de l’homme (LDH), le Syndicat des avocats de France (SAF), Sud Département Nord, Sud Educ’59, Sud santé sociaux, la FSU 59-62 ainsi que par des universitaires et des citoyen.nes engagé.es de la ville de Lille.
Il a vu le jour le 18 juin 2019 en réaction à la répression policière particulièrement violente que connaissent les mouvements sociaux lillois depuis plusieurs années.
Son objectif est de réaliser un travail d’observation méticuleux et sur le temps long des pratiques policières, appuyé sur les méthodes des sciences sociales. Sur la base d’une grille d’observation commune, les observateur.trices recensent pour chaque manifestation les effectifs policiers, leur armement et chaque usage de la force par les différentes unités de police en présence. Ce travail d’observation s’appuie sur des photos, des vidéos ainsi que le recoupement de témoignages. Il réalise également une veille en dehors des temps de manifestations, notamment sur le déploiement des forces de police au sein des quartiers populaires.
Cet observatoire a vocation à couvrir la ville de Lille et ses environs.
L’observatoire entend donc objectiver les stratégies et les pratiques de maintien de l’ordre. Il publicise son travail à travers la production de rapports et de communiqués réguliers.
Ces rapports permettent d’interpeller les pouvoirs publics sur d’éventuelles dérives des forces de l’ordre et sur l’intensification et la systématisation des violences policières. L’observatoire vise également à soutenir les personnes victimes de violences policières par la publicisation de témoignages ou par leur accompagnement éventuel dans des procédures pénales ou administratives.
Sciences Pop Nord
L'association Sciences Pop Nord est en cours de création. Elle vise à diffuser la recherche en sciences sociales, favoriser la médiation scientifique et promouvoir l’éducation populaire
Elle peut notamment organiser, ou participer à l'organisation, de manifestations à caractère scientifique (colloques, séminaires, journées d'études...). Elle a aussi pour objectif d’encourager le dialogue science-société.
Nous travaillons sur le programme de l'année prochaine, nous vous tiendrons informés (séance ciné débat, dialogue spectacle vivant, balades urbaines seront au menu). Rejoignez nous en adhérant (10 euros / an) !
La présidente, Martine Legris