Projets de recherche

Projets ANR

L’objectif principal du projet, porté par Karel Yon (IDHES), est de rouvrir un chantier de recherche sur la citoyenneté industrielle, en croisant le regard de politistes, d’économistes et de sociologues.
https://citindus.hypotheses.org/

Si des recherches s’intéressent aux capacités d’influence des entreprises auprès des autorités publiques, à la façon dont elles « fabriquent » la politique, il n’existe que peu de travaux sur la façon dont elles fabriquent des citoyens.
Or, l’expérience du travail et le milieu de travail façonnent profondément et durablement les identités, les représentations et les pratiques des acteurs sociaux, à l’intérieur comme à l’extérieur de la sphère économique.
En entendant la citoyenneté industrielle dans un sens volontairement large, comme l’ensemble des pratiques et des dispositifs par lesquels les travailleur.se.s exercent un rapport politiquement actif à leur travail ainsi qu’au territoire dans lequel il s’insère, il s’agit de réfléchir non seulement au processus de délimitation d’une sphère de la citoyenneté économique mais aussi aux interactions entre les citoyennetés économique et politique.

Notre recherche porte à la fois sur l’histoire et l’actualité de cette notion.

Membres du CERAPS impliqué.e.s :
Tristan Haute, Samuel Hayat, Etienne Pénissat, Cécile Rodrigues.
Membres associés du CERAPS
impliqués : Amin Allal, Karel Yon

Co-Polis est un projet de recherche franco-brésilien financé par l’Agence Nationale de la Recherche et coordonné par Agnès Deboulet (Univ. Paris 8) côté français et Joao Whitaker (Université de Sao Paulo) côté brésilien.

Au croisement de la sociologie urbaine, de la sociologie politique et des sciences participatives, il vise à interroger les modalités de co-production de la ville entre différents acteurs : pouvoirs publics, citoyens, associations, mouvements sociaux, universitaires, entreprises, etc. En particulier, il s’agit de déterminer dans quelle mesure ces formes de gouvernance ou de co-construction de l’action publique – en particulier dans les secteurs du logement, de l’habitat et de l’environnement – peuvent être un vecteur d’inclusion sociale et politique des classes populaires. Une spécificité de ce projet de recherche action est de placer des acteurs de la société civile en position de co-chercheurs, avec les universitaires.

La participation du CERAPS, coordonnée par Julien Talpin, se décline notamment à Roubaix, avec pour terrain la ferme urbaine du quartier du Trichon. Celle-ci constitue une expérimentation environnementale et politique unique : sur le terrain d’une ancienne friche industrielle il s’agit d’organiser un espace d’agriculture urbaine qui soit également un moyen de solidarité collective. Réunissant plusieurs associations (et notamment l’Université Populaire et Citoyenne de Roubaix), un restaurant/tiers-lieu (Baraka), une coopérative d’achat alimentaire local, un repair-café, des fermiers, des agronomes, etc. cette expérimentation invite à penser autrement la fabrique de la ville dans le contexte de l’effondrement climatique.

Un des enjeux de la recherche est de déterminer dans quelle mesure un tel projet peut s’avérer inclusif à l’égard des classes populaires qui habitent majoritairement le quartier ? Plus largement, comment conscientiser et mobiliser les plus précaires aux enjeux de la transition écologique, qui peuvent paraître lointains ? Fin du monde, fin du mois, même combat ? C’est aux conditions sociales de construction pratique de cette convergence que sera consacrée cette recherche. On s’appuiera notamment sur les pratiques de community organizing pour toucher et mobiliser les
plus éloignées de ces préoccupations.

Coord. : Agnès Deboulet
Equipe Ceraps : Julien Talpin
Durée : 2020-2023

Un projet de recherche collaboratif financé par l'Agence nationale de la recherche Français (ANR)

Membres du consortium du projet :
•    Sciences Po Paris / CERI
o    Frédéric Ramel (coordinateur du projet)
o    Ariel Colonomos (coordinateur de work package)
o    Thierry Balzacq
•    École Polytechnique / LinX
o    Thomas Lindemann (coordinateur de work package)
o    Marine Guillaume 
•    Sciences Po Lille / CERAPS, Université de Lille
o    Eric Sangar (coordinateur de work package)
o    Sami Makki 


Raison d'être du projet :

Comment les représentations de la violence sont-elles influencées par l'« agence des données », c'est-à-dire les pratiques sociales de collecte et d'analyse des données dans les études quantitatives des conflits armés ?
Un grand nombre des interprétations causales des conflits armés ont bénéficié de la vérification empirique par les outils de la recherche quantitative, et ceci bien avant les débats actuels sur les « Big Data ». Les premières grandes bases de données « mesurant » les conflits ont été construites après l’émergence du comportementalisme dans les sciences sociales au cours des années 1960. Depuis lors, les publications mobilisant des grands ensembles de données ont contribué à renforcer et à spécifier de nouvelles propositions théoriques telles que le déclin des conflits interétatiques depuis 1990 ou la thèse de la « paix démocratique ». En outre, institutions politiques, ONG et les médias s’appuient de plus en plus sur les résultats des études quantitatives pour « prédire » les conflits armés et développer leurs positions analytiques et normatives.
Cependant, au sein de la communauté scientifique, la validité des résultats produits par la recherche quantitative positiviste sur les conflits est de plus en plus remise en question. Les critiques visent, entre autres, la fiabilité des données collectées, la qualité des modèles mathématiques utilisés dans l’analyse statistique, et les pratiques de dissémination pratiquées par les grandes revues scientifiques.
Mais comment les résultats de la recherche quantitative sur les conflits influencent-ils réellement les perceptions des praticiens à l'égard des conflits armés ? La littérature en science politique existante analyse principalement les manières dont les chiffres sont instrumentalisés par les gouvernements dans le contrôle les populations et la numérisation du champ de bataille. Par exemple, les données quantitatives en matière de sécurité internationale sont utilisées pour la persuasion, la (dé)politisation et la standardisation. En revanche, des enquêtes approfondies visant la réception des pratiques de la production scientifique, y compris les logiques internes de la collecte des données et de leur analyse et publication, sont largement absentes ce ces recherches existantes. 

La principale question de recherche de ce projet est donc la suivante : comment l'« agence » des données quantitatives sur les conflits, comprise ici comme l'ensemble des pratiques scientifiques associées à la génération, au traitement, à l'analyse et à la dissémination scientifique de grands ensembles de données sur les conflits armés, influence-t-elle les représentations et les attentes liées à la guerre dans les médias, les institutions politiques et les ONG ? 

DATAWAR réalisera la première étude systématique des pratiques scientifiques dans le domaine des études quantitatives sur les conflits ainsi que leur impact sur les représentations de la guerre par les praticiens, couvrant le cycle de vie complet des données sur les conflits, à commencer par leur collecte et analyse jusqu’à leur réception et interprétation par les journalistes, les représentants d'ONG et les officiels de trois grands pays activement impliqués dans la gestion des crises internationales : la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.



Le projet explore l'hypothèse selon laquelle la production scientifique dans les études quantitatives de conflit est moins propulsée par l'innovation théorique que par la « politique des données », c'est-à-dire la disponibilité, la réputation et la malléabilité mathématique des observations quantifiées des conflits. En conséquence, nous anticipons que les interprétations des conflits développées par les praticiens sont soumises à des perceptions erronées causées par la nature des données disponibles, par le type de modèles mathématiques utilisés pour analyser et potentiellement « prédire » les conflits, et par le recours trop restreint aux arguments théoriques disponibles.

L’objectif principal du projet
est d’éclairer par des données empiriques collectées durant les premiers mois de mobilisation et durant la durée du projet, trois questions de recherche complémentaires :

1. En quoi les caractéristiques socio spatiales et sociologiques des Gilets jaunes (GJ) donnent-elles à voir une recomposition des catégories populaires et, par extension, une reformulation de la question sociale ?

2. Quelles sont les logiques de politisation d’un mouvement qui fait converger des participant.e.s aux valeurs politiques souvent très différentes, voire antagonistes ?

3. Comment s’opère sa réception dans l’espace public, tout particulièrement dans l’espace médiatique ? Et quels sont ses effets sur l'offre ainsi que sur la demande politiques ?

Membres du CERAPS impliqué.es

Julien Talpin 
dont la participation contribue à analyser les logiques et les formes de réception du mouvement des Gilets Jaunes (GJ) par des habitant.e.s issu.e.s des catégories populaires, qui ne sont pas eux-mêmes GJ mais qui sont touché.e.s par les inégalités dénoncées par les GJ.

Magali Della Sudda : coordination

Projet collaboratif ((2019-2023)
CERAPS (partenaire principal, coordonné par Audrey Célestine), 
CERLIS (responsable scientifique Jennifer Bidet), 
CURAPP (responsable scientifique Stéphanie Guyon), 
IDHES (responsable scientifique Sylvain Pattieu),
LC2S (responsable scientifique Cédric Audebert)

Membres du projet : Amélie Grysole, Marine Haddad,  Anton Perdoncin, Pierre Odin, Nathalie Ethuin

Les « outre-mer » français ont connu d’importants mouvements sociaux dans la dernière décennie (Guyane, Martinique, Guadeloupe, Réunion en 2008-2009, Mayotte en 2016 et 2018, Guyane en 2017). 
Ce sont à chaque fois de larges segments de la société qui ont remis en cause le rôle et l’action de l’Etat central dans ces territoires. Ces mobilisations ont surtout contraint l’Etat et les élu.e.s à confronter les besoins et aspirations des domiens et de leurs territoires sur le court et le moyen terme. 
Les territoires en question sont en outre confrontés à un certain nombre de défis majeurs : alors que la population guyanaise croît rapidement, la démographie martiniquaise et guadeloupéenne est en berne (vieillissement et baisse de la population). Cette évolution démographique est la conséquence directe de plusieurs décennies de politiques publiques de migration organisée des outre-mer vers la France hexagonale après leur assimilation à la République en 1946 via la départementalisation. 

Le projet MIGRINDOM vise ainsi à répondre aux questions suivantes : 
- Dans quelle mesure la politique de migration organisée des Français d’outre-mer révèle-t-elle une citoyenneté de second rang ?
- La politique publique de migration organisée a-t-elle nourri et donné forme à des formes particulières de racialisation pour les Domiens ? 
- Que révèle cette politique publique et ses  avatars contemporains de la relation entre l’Etat central et les outre-mer ?Avec quelles conséquences pour leur avenir économique et social ? 

Une hypothèse centrale de ce projet est que la migration organisée à partir des départements d’outre-mer a constitué un outil central des politiques publiques en outre-mer à la période post-coloniale. De fait, elle est au cœur des politiques publiques dans des domaines aussi variés que la démographie, le travail, la formation, l’éducation, le logement, la famille ou le chômage.

Ce projet, financé par l'I-SITE ULNE et par l'ANR et animé par Samuel Hayat, vise à réexaminer des questions fondamentales de théorie politique en s’appuyant sur les écrits de travailleurs et de travailleuses, des débuts du capitalisme jusqu’à l’ère numérique. Au cours de l’histoire, dans des situations de réflexivité induites par les transformations du capitalisme et l’extension de la classe ouvrière, les travailleurs et les travailleuses ont écrit des textes dans lesquels ils réfléchissent à leur expérience de travail, leurs tentatives d’association et de revendications de droits. Ces textes forment le continent souterrain de la théorie politique au travail. Par leur point de vue spécifique, les travailleurs peuvent éclairer les concepts d’exploitation, de démocratie et de justice, et nous renseigner sur les conditions sociales de l’activité théorique. En cela ce projet s'inscrit pleinement dans l'axe de recherche "Représenter les intérêts sociaux" du CERAPS, qui inclut notamment un sous-axe sur la "circulation et l'appropriation des idées politiques". En inversant la démarche habituelle centrée sur la circulation des mondes savants ou militants vers le reste du monde social, ce projet entend importer des concepts et des problématiques du monde du travail vers le monde savant.

Pour explorer cette histoire intellectuelle du capitalisme par en bas, l’équipe de recherche interdisciplinaire se concentre sur quatre périodes historiques, explorant à chaque fois un cas français et un cas international. Au printemps 2020, cette équipe est composée des politistes Eve Gianoncelli, Guillaume Gourgues, Samuel Hayat et Sidonie Verhaeghe, des historiennes Caroline Fayolle et Eliane Leport, du sociologue Guillaume Lecoeur et des philosophes Alexis Cukier et Jérémy Ollivier, ainsi que de l'étudiante de master Salomé Bouché comme stagiaire."

TACTICS - Penser la race, combattre le racisme : les mobilisations intellectuelles, politiques et sociales antiracistes des Africains-Américains aux Etats-Unis et à l'étranger (fin 18e-début 21e siècle)

Notre projet propose une histoire renouvelée des stratégies mises en place par les Africains-Américains et leurs alliés pour lutter contre l'injustice raciale depuis la fin du XVIIIe siècle. Grâce à une histoire de longue durée, l'équipe interdisciplinaire entreprendra une recherche axée sur les mobilisations antiracistes africaines-américaines. Le projet contribuera à repenser l’histoire longue et transnationale des luttes africaines-américaines pour la justice raciale et à clarifier les enjeux des débats actuels sur le racisme systémique aux Etats-Unis et ailleurs. Le projet fait l'hypothèse, d'une part, que les théories et stratégies antiracistes se sont influencées mutuellement et doivent être étudiées ensemble, à l'intersection de l'histoire intellectuelle, politique et sociale, et, d'autre part, que le Black Power fut un moment charnière et fondateur pour les théories et stratégies contemporaines s'opposant à l'injustice raciale, désormais considérée comme la conséquence de phénomènes sociologiques plutôt que simplement psychologiques.

Coordinateur :
Nicolas MARTIN-BRETEAU (CERAPS)

AMORE - Les Européens afghans. L'invention d'un régime de mobilité

Les demandeurs d'asile et les réfugiés sont très mobiles à travers l'Europe avant, pendant et après leur demande d'asile. Ce projet analyse le fonctionnement interne et l'évolution du régime de mobilité afghan au sein de l'UE. « Régime de mobilité » fait référence à un modèle migratoire dominant sous-tendu par un ensemble de relations multicouches et interdépendantes. Les Afghans ont été choisis pour leur poids démographique et la profondeur historique de leurs circulations intra-UE. En plus d'apporter une contribution significative à la théorie de la gouvernance des migrations, qui peine encore à comprendre les régimes de mobilité, le projet se demande si les Afghans - étant donné leur mobilité, leurs réseaux transnationaux, leur maîtrise des langues européennes et leur familiarité avec plusieurs pays européens - peuvent être considérés plus européens que de nombreux citoyens de l'UE. Une approche théorique qui s'appuie 1) sur les théories de la pratique de P. Bourdieu et M. de Certeau, 2) sur les approches au niveau de la rue de la gouvernance des migrations, et 3) sur des travaux théoriques récents en anthropologie politique qui examinent comment des acteurs politiques hétérogènes s’articulent, permettra de développer un cadre conceptuel qui rassemble dans un cadre unique l'assemblage épais et multi-scalaire des acteurs impliqués dans le régime de mobilité (y compris les réfugiés). Une approche ascendante qui explore l'interaction au niveau de la rue sera appliquée dans trois arènes locales distinctes : Frioul (Italie), Hauts-de-France (France) et Skäne (Suède). Une fois les arènes locales décodées, le croisement des données permettra d'analyser l'articulation des trois arènes et de développer ainsi une analyse transnationale. Le projet sera mené par une équipe
interdisciplinaire qui cumule une très forte expertise sur les réfugiés afghans, les politiques internationales d'asile, la mobilité au sein de l’Espace Schengen.

Coordinatrice
Giulia SCALETTARIS (CERAPS)

 

APINC - Analyser les Pratiques Informationnelles Numériques en Contexte

Ce projet de recherche porte sur les pratiques informationnelles des internautes et a pour ambition de les ré-inscrire dans une économie plus large des expériences médiatiques, politiques et symboliques. L’objectif est double : repenser d’une part l’articulation entre les pratiques médiatiques « en ligne » et « hors ligne », et parvenir d’autre part à situer socialement et politiquement ces pratiques. Cette recherche entend également se départir d’une posture consistant à discriminer les pratiques informationnelles selon un axe normatif – avec des pratiques jugées « dangereuses » (partage de fake news et théories du complot, etc.) opposées à des pratiques « vertueuses » (consulter des sources légitimes, recourir au fact checking, etc.) – pour mieux appréhender le sens que les internautes donnent à leurs pratiques, sans préjuger de leur cohérence ou de leur signification. Cette proposition invite ainsi à décentrer le regard des seules fake news, afin de mieux saisir les logiques informationnelles au prisme de la classe sociale, du niveau d’éducation, du genre et du lieu de vie des internautes.
Il s’agira pour ce faire de bâtir un dispositif d’enquête multi-méthodes innovant, articulant une approche de big data du réseau social Twitter avec une enquête par sondage et focus group. Le premier volet du dispositif consistera à identifier et caractériser des communautés de comptes sur le réseau social, via des techniques de clusterisation. Le deuxième volet reposera sur la réalisation de focus group, avec les membres de chaque cluster. L’objectif sera de mieux saisir le sens des pratiques observées en ligne. Enfin, le troisième volet reposera sur un sondage réalisé auprès d’un échantillon de la population française, afin d’analyser dans quelle mesure les résultats observés en ligne sont représentatifs de tendances plus globales. Ce projet vise in fine à analyser les nouvelles pratiques informatives à partir d’un prisme sociologique, à l’aide de techniques de big data.

Coordinateur
Julien BOYADJIAN (CERAPS)

 

FORPEACE - Les forêts de la paix. Conservation environnementale aux lendemains de la violence armée

Ce projet étudie la manière dont les sorties de conflit façonnent, orientent et limitent les politiques environnementales. Le projet FORPEACE se concentre sur la conservation des forêts, un domaine qui illustre particulièrement bien la relation entre les politiques environnementales, les dilemmes de sécurité et les compromis économiques. Les forêts sont des marges de contrôle de l'État, où le pouvoir politique est mis à l'épreuve. Elles sont également des frontières du capitalisme, parfois protégées de l'exploitation par la violence et le contrôle territorial des groupes armés, ou au contraire livrées au pillage. Par conséquent, la conservation devrait être analysée comme un domaine majeur dans lequel la domination politique et économique se joue au lendemain de la guerre, ainsi qu'une perspective précieuse sur les contradictions intrinsèques des sorties de conflit. L'analyse utilisera une approche comparative et multi-niveaux. Tout d'abord, grâce à une analyse qualitative et quantitative de données mondiales sur l'aide internationale, nous nous intéresserons à l'émergence, à la production et à la diffusion de l'agenda de la conservation post-conflit au niveau global. Deuxièmement, par une comparaison détaillée de trois cas (Colombie, Côte d'Ivoire et Liberia), nous étudierons comment cet agenda est traduit en politique nationale par des réseaux composés de bailleurs étrangers, de fonctionnaires et d'ONG. Troisièmement, dans une perspective par le bas, nous documenterons et analyserons les conflits qui ont lieu autour et à l'intérieur des aires protégées. Les données seront recueillies par une approche multi-méthodes, combinant des méthodes qualitatives, quantitatives et SIG (systèmes d'information géographique). Grâce à une approche globale et interdisciplinaire, le projet FORPEACE fournira une analyse novatrice des liens entre la conservation et la paix en période de crise environnementale.

Coordinateur
Jacobo GRAJALES (CERAPS)

Partenariat
Institut d'ethno-sociologie. Université Félix Houphouët-Boigny
Université de Lille
Observatorio de restitucion y regulacion de derechos de propiedad agraria

SUBLIME - La levée des subventions au Maghreb et au Moyen-Orient : rapports politiques, transformations de l'Etat et protection sociale après les soulèvements arabes

SUBLIME étudie le changement qui ébranle le pilier des États-providence dans le monde arabe : les subventions universelles sur la nourriture et l’énergie. Les soulèvements de 2011 et 2019 ont fait de la justice sociale une question centrale. Dans ce contexte, les bailleurs internationaux et les régimes ont appelé à renouveler les “contrats sociaux” en remplaçant les subventions par des transferts monétaires ciblés. Cependant, la suppression des subventions pose un dilemme politico-économique: elle entraîne une hausse des prix et augmente le risque de nouvelles révoltes. Aux yeux des décideurs politiques, mais aussi de nombreux chercheurs, les subventions apparaissent comme un instrument de subordination politique créant du consentement chez des citoyens, qui, symétriquement, seraient susceptibles de se rebeller si les prix s’envolaient. Notre projet renverse cet argument et émet plutôt l’hypothèse que la levée des subventions produit une subjectivation politique non pas parce qu’elle déclencherait des émeutes, mais parce qu'elle dévoile les luttes et les relations politiques qui façonnent les chaînes d’approvisionnement socio-économiques et bureaucratiques complexes formant les systèmes de subventions. La levée des subventions modifie ces chaînes et engendre des débats politiques ambivalents, des mobilisations sectorielles et de nouvelles “couches” imbriquées de politiques sociales. Notre projet fournit la première étude de sociologie politique, empirique et comparative, des subventions dans quatre sociétés post-soulèvement où cette réforme est en cours (Tunisie, Egypte, Algérie et Liban). En combinant des méthodes complémentaires (recherche d’archives, cartographie, données quantitatives, enquêtes qualitatives et ethnographiques), et en réunissant des chercheurs de terrain expérimentés et trois doctorants/post-docs, le projet explore l’ancrage social des subventions et les transformations des relations Etat-citoyens causées par leur levée.

Coordinatrice
Marie VANNETZEL (CNRS)

Responsable Scientifique
Amin ALLAL (CERAPS, CNRS)

Partenariat
IREMAM Centre national de la recherche scientifique
IFPO Institut français du Proche-Orient
Université de Lille

OLICOW - Prédiction en ligne de la dynamique des foules avec des modèles orientés données

OLICOW vise à améliorer significativement les capacités d'analyse et de prévision du comportement des foules dans les lieux publics. L'observation et la simulation des foules ont été traitées séparément par différentes communautés. Les tentatives pour les coupler sont récentes et hors ligne jusqu'à présent, et ne sont pas encore opérationnelles pour des systèmes de foules réalistes. OLICOW propose une nouvelle génération de modèles de simulation de foule basés sur les données, ouvrant de nouvelles possibilités d'assimilation des observations en temps réel. En plus des caméras, nous nous appuierons sur plusieurs familles de nouveaux capteurs en étudiant jusqu'à quel point le caractère privé des données peut être préservé face aux algorithmes capables d'exploiter des corrélations complexes dans des données multi-modales. Des avancées permettront d'utiliser plus aisément des capteurs innovants tout en traitant un sujet qui soulève beaucoup de questionnement de la part du public.

Coordinateur
Emmanuel ALDEA (Université Paris-Saclay)

Responsable Scientifique
Marcel MORITZ (CERAPS)

Partenariat
SATIE Université Paris-Saclay
Centre de Recherche Inria Rennes - Bretagne Atlantique
Université de Lille

IMPROVED - Interpolation et aMélioration des images et vidéos comPRressées pOur la preuVE juriDique

IMPROVED a pour objectif l’étude et la mise au point d’une nouvelle génération d’outils d’amélioration des images et des vidéos utilisées à des fins d’enquêtes tout en restant acceptable pour une utilisation judiciaire et dans le respect des libertés individuelles. Plus spécifiquement, le projet vise à combler les difficultés rencontrées par la Police Scientifique dans les domaines de l'amélioration des vidéos susceptibles d'apporter des éléments probants dans une enquête judiciaire. De nouvelles sources de données complètent désormais les caméras de vidéo-protection, comme les caméras piétons, les vidéo et images issues de smartphones ou de dashcams, capteurs aux caractéristiques particulières de prise de vue et de compression apportant son lot de complications pour les cas difficiles. Les algorithmes d’amélioration de vidéos, en particulier ceux reposant sur l’intelligence artificielle, posent question quant à leur recevabilité probatoire à cause de leur conception en boite noire. Les améliorations des images doivent prendre en compte les droits et principes fondamentaux, notamment la loyauté de la preuve pénale, et garantir également l’explicabilité et la transparence des algorithmes utilisés. Pour cela, un travail interdisciplinaire sera mené entre algorithmiciens et juristes présents dans le projet, afin de déterminer, pour chaque traitement d’amélioration, les composants algorithmiques permettant de certifier que la modification de l’image n’a pas altéré sa capacité à servir de preuve, et de respecter le principe du contradictoire. Le projet étudiera de nouvelles pistes algorithmiques telles que L’IA explicable qui vise à rendre le comportement d’un système plus intelligible pour les utilisateurs en fournissant des explications à chaque étape du traitement, tout en visant à dépasser l’état de l’art de l’amélioration et du rehaussement des images, en s’appuyant sur les nouvelles générations de codecs vidéo et de sources d’images.

Coordinateur
Didier NICHOLSON (EKTACOM)

Responsable Scientifique
Marcel MORITZ (CERAPS)

Partenariat
Université de Lille
XLIM XLIM
SERVICE NATIONAL DE POLICE SCIENTIFIQUE
EKT EKTACOM
CB Ecole normale supérieure Paris-Saclay

 

ELUSAN - Les élu.e.s et la santé. Contribution à l'analyse du travail politique

Les rapports entre santé et activités politiques sont très peu documentés par les sciences sociales du travail et du politique. Pourtant, les recherches centrées sur les élu.e.s suggèrent en creux l’intérêt à étudier ce sujet. D’un côté, la littérature insiste sur l’intensité du travail politique, de l’autre, elle rappelle que le dévouement est une composante centrale de l’éthos politique. Cette tension structurellement inscrite dans l’activité politique invite à prendre en compte la santé des élu.e.s comme objet de recherche en posant comme hypothèse que l’exercice de mandat(s) politique(s) est une activité traversée par des tensions entre, d’une part, des formes multiples de mises à l’épreuve et d’usure face aux exigences de la fonction pouvant potentiellement dégrader la santé et, d’autre part, des injonctions au dévouement et des normes de conduites exigeant d’être en bonne santé. Le projet ELUSAN, qui se focalise sur les élu.e.s professionnels (nationaux et locaux), contribuera à enrichir et renouveler la connaissance du métier politique, en combinant les apports de la sociologie du travail et ceux de la science politique. L’objectif est de répondre à quatre questions articulées : Quelles sont les traits saillants des conditions de travail des élu.e.s ? Comment les normes professionnelles tacites en matière de santé circulent dans le champ politique ? Comment a été constituée une protection institutionnelle différenciée et inégale de la santé des élus ? Comment la santé s’inscrit-elle dans les expériences de travail et les parcours politiques ? Au final, le projet ELUSAN cherche à opérer une double rupture. Une rupture par rapport aux discours ordinaires mais aussi indigènes qui tendent à dénier toutes faiblesses physique ou psychique aux élu.e.s et une rupture par rapport aux approches académiques du métier politique qui n’appréhendent pas la santé comme une composante significative des activités politiques.

Coordinateur
Didier DEMAZIERE (FNSP / CSO)

Responsable Scientifique
Sandrine LEVEQUE (CERAPS)

 

REV - Recherche et exploitation de vulnérabilités

Le projet REV (Recherche et exploitation de vulnérabilités), étudiera les attaques sur les systèmes numériques (comme les smartphones et les objets connectés). Ces cibles sont désormais des systèmes complexes et le projet s’intéressera à toutes leurs couches, matériel, logiciel et interfaces de communications (Web et IoT), avec des applications possibles des résultats du projet dans la forensique, la criminalistique ou encore la correction des vulnérabilités.
Communiqué de presse

Coordination
Aurélien Francillon (Eurecom)

Responsable Scientifique
Noémie Véron (CERAPS)

 

Projets européens

Objet du projet : Développement de méthodes de déchiffrement de smartphone à destination des forces de l’ordre. 

Lien internet du projet EXFILES :
 https://exfiles.eu/exfiles.eu

Le projet EXFILES a pour objectif d’assister les forces de l’ordre dans la lutte contre la criminalité et le terrorisme. Il s’agit notamment de prévenir les actes de terrorisme mais aussi d’appréhender les personnes impliquées dans des actes à caractère pédopornographique. Le projet entend développer des méthodes techniques d’extraction de données chiffrées de smartphones dans le respect de la réglementation européenne (et nationale de chaque pays impliqué dans le projet) ainsi que des principes éthiques. L’objectif final du projet est de fournir aux forces de l’ordre un outil leur permettant d’extraire des données chiffrées qui pourront faire l’objet de preuve dans le cadre d’un procès pénal. 

Problématiques du projet : 

-    Incidence de l’extraction de données chiffrées issues de smartphones sur les droits et libertés fondamentaux notamment en termes d’atteinte au droit à la vie privée. 
-    Problème d’acceptabilité de l’extraction des données chiffrées de smartphones par les individus mais aussi par les concepteurs de ces smartphones. 
-    Problème de recevabilité des données chiffrées extraites en qualité de preuve dans le cadre d’un procès pénal quant aux méthodes d’extraction employées. 
-    Risque sur les données chiffrées extraites. Celles-ci devront faire l’objet d’une protection minutieuse afin de ne pas porter atteinte à leur intégrité (modification, perte, destruction) et de les protéger au mieux contre les cyber-attaques.  

Porteurs du projet :
 BKA, CEA, CERAPS, CNI, CSIC, CYBER INTELLIGENCE, IRCGN, NCIS, NFI, RHUL, RISCURE, SGDSN. SYNAKTIV, TECHNIKON, TEXPLAINED. 

Laboratoires impliqués :
 CERAPS et RHUL. 

Contribution du CERAPS : 

-    Rédaction à venir de trois livrables juridiques : un livrable juridique comprenant un état de l’art de la réglementation nationale et européenne concernant les techniques de chiffrement et les droits fondamentaux ainsi qu’une étude d’acceptabilité juridique. Un deuxième livrable technico-juridique effectuant une étude des règles procédurales en matière de méthode d’extraction des données. Enfin, un livrable éthico-juridique effectuant, en collaboration avec les partenaires éthiques, la synthèse des règles et recommandations applicables (guide d’utilisation) ; 
-    Participation à des conférences (dissémination du projet).

Autres projets

Alors que la question des inégalités est au cœur des tensions et des conflits politiques de l'Union Européenne, il existe peu de travaux pour les décrire entre européen.ne.s.

L'enjeu du projet QUALIEUROPE (financement MESHS et ISITE-ULNE) est d'étudier les ouvriers, les agriculteurs ou les cadres supérieurs sur un même niveau d'observation dans toute l'Europe, en se focalisant sur les inégalités de condition de vie  et de travail. 

Pour cela, le projet mobilise en premier lieu les grandes enquêtes statistiques européennes (LFS, EU-SILC, EWCS, ESS) qui permettent une analyse détaillée des inégalités de qualité de vie et de travail en Europe. Il s'appuie également sur des recherches monographiques. 
Ces inégalités sont abordées de manière multidimensionnelle. En effet, si jusqu'à présent, de nombreux travaux ont étudié ces rapport de domination sous l'angle des inégalités de richesse, le projet vise à élargir cette notion en incluant la participation culturelle, associative et politique ; la connaissance des nouvelles technologies et des langues étrangères ; l'accès à la santé ; l'accès à l'environnement ; le confort résidentiel ; l'accès aux services et équipements publics ainsi que la qualité du travail (conciliation de la vie professionnelle et familiale, autonomie et santé au travail).

Le projet est composé d'équipes de recherche dans dix pays européens.

Pratiques électorales et opinions lors des élections de 2022 (PEOPLE 2022)

Le projet PEOPLE 2022 est une recherche financée par le CERAPS  (CNRS/Université de Lille), par le LEM (CNRS/Université de Lille) et par l’Institut catholique de Lille (ESPOL). Il est coordonné par Tristan Haute (CERAPS) et Giulia Sandri (ESPOL).

Le projet explore la transformation des déterminants sociaux et professionnels de la participation et des choix électoraux lors de l’élection présidentielle française de 2022 ainsi que l’influence des médias, et notamment des réseaux sociaux, sur les comportements électoraux.

Le projet inclut une analyse quantitative du contenu des médias Web, une enquête post-électorale nationale et une enquête « sortie des urnes » localisée à Roubaix.

Au sein du CERAPS, ont participé au projet : Nicolas Bué, Fabien Desage, Tristan Haute, Thomas Soubiran et Julien Talpin ainsi que, en tant que stagiaires, Mathilde Desjeunes et Eugène Gimenez-Mailhes.
Des étudiant·e·s de la FSJPS de l’Université de Lille, d’ESPOL, de la FLSH de l’Institut catholique de Lille et de Sciences Po Lille ont participé à différentes phases de collecte des données et en particulier à l’enquête à la sortie des bureaux de vote à Roubaix.
La liste détaillée des personnes ayant contribué à l’enquête est consultable -----> ICI

Vous pouvez retrouver les premiers résultats de l’enquête à la sortie des urnes
dans cet article publié dans la revue Métropolitiques : Collectif PEOPLE2022
« Présidentielle 2022 à Roubaix : les déterminants sociaux du vote populaire ont-ils vraiment changé ? », Métropolitiques, 11 juillet 2022.

POLEOL - Politisation de l’impact paysager des éoliennes en Hauts-de-France

Les Hauts-de-France, première région productrice d’électricité d’origine éolienne, est aussi une des régions françaises les plus propices à l’implantation de nouvelles éoliennes. Or, l’implantation de parcs éoliens s’y heurte à des mobilisations locales de plus en plus fréquentes. Celles-ci ont le soutien d’élus locaux et l’appui de certaines collectivités territoriales. Par ailleurs, ces acteurs critiques ne se prononcent souvent pas contre la transition énergétique mais ils soulignent la « saturation » du paysage par les éoliennes, mettant en avant un principe de justice selon lequel les efforts en faveur de la transition énergétique devraient être mieux répartis nationalement
Ce projet est focalisé sur le développement éolien dans les Hauts-de-France. Il s’articulera autour en quatre tâches qui, à partir de méthodes d’enquête variées, permettront d’avoir une vue d’ensemble des débats autour de la politisation du paysage éolien et une compréhension fine d’une série de controverses spécifiques. Leur analyse permettra d’identifier les leviers politiques d’une poursuite harmonieuse du développement de l’éolien et de développer, en partenariat avec une paysagiste et des riverains des parcs éoliens existants, de nouvelles manières de caractériser l’impact paysager des éoliennes.

Coordinatrice
Doris BUU-SAO

Post-doctorant
Leny Patinaux

Projet Lauréat obtenu de l’ADEME en 2021

INCLUNIV – Mobilisation et Inclusion dans la Transition Écologique des Universités

Le projet INCLUNIV interroge la manière dont les enjeux de transition écologique des universités et les systèmes techniques mis en œuvre pour atteindre ses objectifs (smart building, smart grid, meters,
etc.) peuvent être exclusifs ou inclusifs, voire amener de nouvelles vulnérabilités. Comment les vulnérabilités des usagers (âge, genre, corpulence, handicap, etc.) sont-elles pensées et prises en compte dans la conception et le déploiement de ces systèmes techniques ? La transition des campus, et en particulier les dispositifs techniques déployés, sont-ils pensés en termes de conception universelle (« universal design »), c’est-à-dire de façon à ce que les aménagements, les équipements,
etc. puissent être utilisés par tous, quel que soit l’âge, le sexe, le handicap, etc. ? A moins que ce ne soit, ici comme ailleurs, la vision ingénieuriale d'un « smart user » qui ne s'impose en sujet privilégié de la transition, c'est à dire la vision présupposée d'un usager devant connaître, s’adapter et se comporter de manière optimale du point de vue des techniques mises en œuvre (bâtiment efficient et smart building par exemple) ?
En croisant des perspectives de SHS et des perspectives plus techniques, il s’agit ainsi d’interroger l’approche technicienne de la transition écologique et énergétique, et sa vision potentiellement exclusive des usagers au sens large (personnels, étudiants, enseignants, chercheurs, usagers plus vulnérables) qui par leurs pratiques et usages perturbent voire entravent le bon pilotage et la performance des bâtiments (Dorthe 2020).

Coordinatrice
Laure Dobigny (ETHICS, CERAPS)

EnR - Les énergies renouvelables « en procès » : De la contestation à l’acceptation

Les énergies renouvelables (EnR) apparaissent comme l’horizon incontournable de la lutte contre le changement climatique. Le législateur a régulièrement réitéré ses objectifs ambitieux en matière de production d’électricité à partir d’EnR, comme de leur part dans la consommation finale d’énergie. Elles sont ainsi au cœur de la stratégie nationale de transition énergétique, au niveau national comme européen et il est ainsi entendu qu’elles participent à la transition écologique.

Cependant, cet engouement ne peut masquer toutes les discussions, remises en question et contestations dont les EnR font l’objet, et qui peuvent potentiellement en obérer le développement.

Sur cette dimension contentieuse, le cas de l’éolien est emblématique. Près de 70% des autorisations administratives accordées font l’objet d’un recours devant le tribunal administratif et la majorité est portée en appel.

Nous proposons donc de produire une analyse quantitative et qualitative, inédite à notre connaissance, de la jurisprudence, et de cartographier à l’échelle nationale et territoriale, les enjeux, acteurs et arguments en présence. Nous la combinerons avec une étude des mêmes dimensions en pratique, c’est-à-dire en territoire, à travers l’examen de la participation à un projet d’EnR.

Coordinatrice
Magali Dreyfus (CERAPS, CNRS)

GIP Droit et Justice