Stéphane Beaud et Gérard Noiriel / Race et sciences sociales. Essai sur les usages publics d'une catégorie

Séminaire général
En visioconférence

Ce séminaire porte sur l'étude de l'ouvrage de Stéphane Beaud et Gérard Noiriel

"Race et sciences sociales. Essai sur les usages publics d'une catégorie "

Editions : Agone
Parution : le 5 février 2021
ISBN : 9782748904505

LIEN internet ICI

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Stéphane Beaud,
- professeur de science politique à Sciences Po Lille et membre du CERAPS.
- sociologue. Ses travaux, qui reposent sur des enquêtes ethnographiques, s'attachent depuis plus de trente ans à étudier les transformations des classes populaires, notamment immigrées : à l'usine, face à l’école, dans les cités ou le sport (football).

Gérard Noiriel,
directeur d'études à l'EHESS. Historien, Gérard Noiriel a notamment travaillé sur l’articulation de l’immigration, de la nation et des sentiments xénophobes. Il a publié en 2018 Une Histoire populaire de la France, synthèse de toute une vie de recherches et d’engagements.


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Discutant.e.s :
Le livre sera présenté et discuté par Julien Talpin et Janoé Vulbeau ; après l'intervention des deux auteurs, Cécile Rodrigues et Mohamed Abbe feront également un court commentaire.


Présentation de l'ouvrage


« Ce livre aborde une question sensible dans les sciences sociales contemporaines. Sur le terrain de la “race”, toute prise de position est perçue comme une concession à l’adversaire, voire à l’ennemi. L’urgence d’y voir clair n’en est que plus grande. D’abord parce que le langage identitaire est devenu incontrôlable et peut servir toutes les manipulations. Ensuite parce que dans les discours publics, la “race” fonctionne désormais comme une variable bulldozer qui écrase toutes les autres. Enfin parce que le langage identitaire prive le combat anti-raciste de son référent universaliste. Notre ambition est d’éclairer comment les sciences sociales d’aujourd’hui peuvent subir cette évolution ou y contribuer, et de rappeler qu’on ne peut rien comprendre au monde dans lequel nous vivons si l’on oublie que la classe sociale reste le facteur déterminant auquel s’arriment les autres dimensions de l’identité des personnes. »
Stéphane Beaud et Gérard Noiriel montrent comment l’explosion du langage racialisant s’enracine dans une longue histoire, qui commence à l’époque du premier empire colonial et aboutit à une rupture dans les années 1980. Le clivage qui opposait une droite associée à la nation à une gauche centrée sur la classe s’effondre alors, et des élites de tous bords convergent pour placer les polémiques identitaires au centre du débat public, qu’elles ne quitteront plus.


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