Soutenance d'HDR d'Aude Lejeune

Soutenance de HDR
A l' École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), En présentiel au 54 boulevard Raspail, salle A07_37 et par lien zoom voir descriptif

La soutenance sera organisée en mode hybride.
- En présentiel au 54 boulevard Raspail,Paris (6ème) - salle A07_37
- Pour avoir accès au lien de visioconférence, prendre contact en écrivant à Aude Lejeune à l'adresse suivante aude.lejeune[chez]univ-lille[point].fr 

Mémoire de synthèse et recueil de travaux

 Pour une sociologie comparative des mobilisations du droit (438 pages)

Mémoire original*

Se défendre. Inégalités d'accès à la justice et conscience du droit des salarié·es du secteur privé (283 pages)

 Devant un jury composé de : 

Sophie Béroud, Professeure de science politique, Université Lumière Lyon-2 (Rapporteure) Céline Bessière, Professeure de sociologie, Université Paris-Dauphine (Rapporteure) Émilie Biland, Professeure de sociologie, Sciences Po Paris Liora Israël, Directrice d'études, École des Hautes Études en Sciences Sociales (Rapporteure) Alexis Spire, Directeur de recherche CNRS, École des Hautes Études en Sciences Sociales (Garant) Laurent Willemez, Professeur de sociologie, Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines


*Résumé du mémoire original:
Alors que toute personne est censée pouvoir saisir l’institution judiciaire lorsqu’elle estime que ses droits ne sont pas respectés, de profondes inégalités d’accès à la justice peuvent être observées. Les mécanismes de (non-)recours à cette institution sont encore peu documentés en France. Cette recherche vise à combler cette lacune en portant attention aux recours, usages et représentations profanes de l’institution judiciaire à partir d’une enquête auprès de salarié·es du secteur privé en conflit au travail. Bien qu’étant à l’initiative des actions en justice contre les employeur·es, les salarié·es saisissent la justice pour contester une décision de licenciement qui leur a été imposée, en d’autres termes pour « se défendre ». Cette recherche examine, d'une part, les conditions matérielles, pratiques et symboliques de leur recours au droit et à la justice et les inégalités entre justiciables à chaque étape du processus de mobilisation du droit et de la justice, depuis l’émergence d’un conflit au travail jusqu’au tribunal. Cette recherche porte, d'autre part, sur les rapports ordinaires au droit des justiciables – ou leur « conscience du droit » – et sur la façon dont ils sont modelés ou remodelés au contact des professionnel·les du droit et de l’institution judiciaire. Ainsi, la saisine de la juridiction, l'audience ou encore la réception de la décision transforment, à différents moments de la procédure, les représentations profanes qui sont attachées à cette institution et au fait de s’en remettre à elle pour trancher un différend du travail. Cette recherche s’appuie sur une enquête réalisée à partir d’observations ethnographiques des permanences d’un service de renseignements juridiques  et d’audiences d’un conseil des prud’hommes, d’entretiens biographiques répétés avec les salarié.es en conflit au travail, et de l’exploitation d’une enquête par questionnaires auprès d’un échantillon représentatif de la population sur les pratiques et représentations de la justice et de l’État.


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