Soutenance de thèse de Guillaume Bagayoko

Soutenance de thèse
FSJPS - Salle des ACTES T-1-01

Thèse de science politique

Titre : "L’exploitation industrielle de l’or au Mali. Genèse et fonctionnement d’un réseau transnational, 1896-2017"

dirigée par Guillaume Courty,
Professeur de science politique, Université de Picardie Jules Verne-CURAPP

Composition du jury
M. Guillaume Courty, professeur des universités en science politique, Université de Picardie Jules Verne, Directeur de thèse
M. Guillaume Devin, professeur émérite en science politique, I.E.P. Paris, Rapporteur
M. Benjamin Rubbers, professeur des universités en anthropologie, Université de Liège, Rapporteur
Mme Raphaëlle Chevrillon-Guibert, chargée de recherche en science politique, IRD, Examinatrice
M. Jacobo Grajales, professeur des universités en science politique, Université de Lille, Examinateur
Mme Michèle Leclerc-Olive, chargée de recherche honoraire en sociologie, CNRS, Examinatrice

Résumé de la thèse
Ce travail questionne les logiques et modalités permettant d’industrialiser l’extraction de l’or au Mali. Il démontre que l’exploitation industrielle de cette ressource dans cet État, en tant que forme de capitalisme, est structurée par un réseau transnational historique, composé d’acteurs étatiques, d’acteurs internationaux (politiques et économiques) et d’acteurs territoriaux.
La démonstration de cette thèse se déroule en trois temps.
Le premier retrace la genèse de ce réseau. Il montre comment l’accumulation de connaissances sur le sous-sol malien, en tant que préalable au capitalisme industriel minier, s’est traduite après l’action coloniale française par la structuration d’un réseau de coopération intergouvernementale dédié au « développement ». Ce réseau associe notamment le Mali, l’URSS, la France, le PNUD, la Belgique et la Communauté économique européenne.
Le deuxième temps traite de la métamorphose de ce réseau intergouvernemental. D’une part, il montre comment celui-ci s’est traduit en coopération entre firmes transnationales, et entre celles-ci et le gouvernement malien. D’autre part, il examine l’expropriation de populations riveraines au profit de la mise en place de l’industrie aurifère, ainsi que les registres par lesquels les firmes essaient de légitimer leur présence auprès de ces populations.
Enfin, le troisième temps analyse les actions protestataires des populations riveraines et des travailleurs contre les sociétés extractives. Ces actions révèlent le soutien constant de l’État malien au capitalisme industriel aurifère depuis la colonisation française, ainsi que le processus de construction continu du réseau transnational à travers lequel ce capitalisme opère.


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