Séance 2 - Séminaire « Les transformations de l’Etat social » - Les politiques de santé à l’épreuve des réformes néo-libérales (France/Québec).

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Informations complètes sur le séminaire « Les transformations de l’Etat social »: "ICI"

Cette séance n°2, qui s’inscrit dans le cadre du séminaire « Les transformations de l’Etat social » est co-organisée par le Laboratoire international associé (LIA) PRinciPe (Pratiques informelles du politiques) en raison de sa dimension comparative France/Québec.

Pour y participer et obtenir le lien de connexion, merci d'écrire à l’adresse suivantetransformationsdeletatsocial[chez]gmail[point].com

Invitées

1/ Audrey Mariette & Laure Pitti (Université Paris 8, Cresppa-CSU)
 « Politisation de la médecine et de la santé en quartiers populaires : dynamiques locales & circulations transnationales d’une critique du pouvoir médical (années 1970, France-Québec) »

L’objet de cette intervention est de revenir sur les formes de critique du pouvoir médical développées dans des quartiers populaires en France et au Québec durant les années 1960-1970, et sur ce que la perspective socio-historique et comparée éclaire des formes actuelles de résistance face aux réformes néo-libérales dans le champ de la santé. Ces expériences contestataires vont d’une politisation de la médecine de l’intérieur du champ médical – par des médecins qui s’engagent dans une « médecine sociale » – à une politisation de la santé aux marges du champ médical – par des acteurs/trices qui défendent des pratiques de « santé communautaire » à l’échelle locale. La comparaison de ces formes de critique en France et au Québec met au jour non seulement des analogies, mais aussi des échanges et des circulations entre militant.es de ces deux espaces. Ces analogies et ces circulations éclairent la fabrique des dispositions à la critique et la généalogie des pratiques contestataires que recouvrent pour partie, aujourd’hui encore, les catégories polysémiques de médecine sociale et de santé communautaire.

2/ Camille FOUBERT (IRIS-EHESS)

« Trier les patient.es dans un Etat social en crise. Effets des réformes néolibérales austéritaires sur les inégalités de prise en charge à l'hôpital public (France-Québec) »

En France comme au Québec (et plus globalement au Canada), le coût du système social et spécialement du système de santé a connu une augmentation, construite comme problématique depuis les années 1980. Les gouvernements successifs y ont répondu par les mêmes types de « réformes » inspirées de la nouvelle gestion publique (NGP).

Proposant de lier une prise en compte des effets concrets de ces « réformes » et une réflexion sur la prise en compte des besoins spécifiques des patient·es, cette intervention dépeindra comment les professionnel·les hospitalier·es de ces deux espaces nationaux pourtant contrastés deviennent à la fois objet et relai des normes managériales et de rigueur. Leur constitution comme première ligne des réductions de moyens renforce le sentiment de bien-fondé et la nécessité matérielle des contrôles, évaluations et tris qu’ils et elles effectuent vis-à-vis des gouverné·es.

Nous verrons ainsi comment les réformes managériales néolibérales renforcent in fine les inégalités de classe, de race et de sexe dans le soin, menant les professionnel·les (auto)constitué·es en rempart contre la destruction du système social dans son ensemble à limiter fortement mais inégalement la personnalisation et l’adaptation du soin « à chacun.e ».

Discutant

Les présentations seront discutées par Jean-Baptiste LECLERCQchercheur d’établissement au CREMIS et au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, Professeur associé, département de sociologie, Université de Montréal


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