Journées d'étude : Sciences sociales et politiques urbaines : je t'aime, moi non plus ?

Le constat ne fait plus guère débat : de même que le savoir
ne se situe pas à l’extérieur du pouvoir, les sciences sociales ne font pas
qu’« éclairer objectivement » les dirigeants ou « évaluer de façon
neutre » leur action. Elles sont de fait partie prenante, parfois contre
leur gré, du déploiement de « l’œil de l’État » sur ses populations
et ses territoires ou encore du « souci de soi » de ce dernier.

À mesure que les travaux attentifs à la construction sociale
des problèmes publics ont gagné du terrain, l’idée que les savant·es
ne sont pas étrangers à ces processus s’est imposée, orientant
davantage l’attention sur leur rôle spécifique dans l’élaboration
et la mise en œuvre de l’action publique, à ses différentes échelles
(locale, nationale, internationale).

En se focalisant sur les questions urbaines, entendues au sens large,
ces journées d’étude se proposent d’éclairer les logiques, les formes
et les traductions concrètes de ces « liaisons dangereuses »
entre recherches en sciences sociales, action publique et militantisme,
marquées par les itérations, incompréhensions et rétroactions.

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