Sarah Perrin - "Les mondes cachés de la drogue. L’invisibilité des femmes insérées socialement."

Descriptif des "Ateliers de recherche sur la ville" : ICI

Invitée : Sarah Perrin
Docteure en sociologie
ATER en sociologie à l'Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement (ISPED), et chercheuse associée au Centre Émile Durkheim.

Son intervention s'appuiera sur la thèse qu'elle a soutenue en octobre 2022 et qui s'intitule : "Les mondes cachés de la drogue. L'invisibilité des femmes insérées socialement".

Cette intervention s'insère dans le cycle d'ateliers lancé l'année dernière autour des "Dangers de la ville".

Lien zoom pour suivre l'Atelier "à distance" :

https://univ-lille-fr.zoom.us/j/95170147690?pwd=SU82SGRFY1RhM045NGhwNzBoUkliUT09

Résumé de la thèse
Les recherches académiques, dispositifs sociosanitaires et répressifs liés aux drogues se focalisent sur une population masculine et précaire. Malgré la féminisation des consommations et en dépit du fait qu’une grande partie des usagers travaillent, étudient et aient un logement fixe, les femmes insérées socialement sont doublement invisibles dans les mondes de la drogue. En se basant sur 108 entretiens réalisés avec des usagères-revendeuses et usagers-revendeurs insérés socialement, des professionnels sociosanitaires, des policiers et des acteurs et experts des politiques publiques liées aux drogues, cette thèse analyse la manière dont des femmes insérées socialement agissent dans des mondes de la drogue formatés par et pour des hommes, à Bordeaux et à Montréal. La thèse se divise en trois parties : la première décrit les trajectoires de femmes insérées socialement dans l’usage-revente, la deuxième analyse le non-recours aux structures sociosanitaires des usagères de drogues insérées, et la troisième se concentre sur la manière dont les usagères-revendeuses jouent avec les critères des profilages policiers pour limiter les risques répressifs.